"S'incarner soi-même dans l'acte de peinture, c'est aussi, paradoxalement, engager une lutte avec un autre qu'on tente de faire disparaître"

Pierre Albertelli, artiste peintre, musicien, performer dîplomé en Arts Plastiques et Sciences de l'Art de l'Université Aix-Marseille, né le 15 Août 1993 à Marseille.

La pratique de sa peinture se fonde, dit-il, sur un "Processus de développement basé sur l'instant, l'énergie du Kairos grec et sur les pulsions issues de la petite enfance".

Il parle encore de pratique "perverse-polymorphe" et dit chercher " le masque parfait", " un être parfait des deux sexes" tel le père-mère d'Antonin Artaud. Les expressionnistes, les alienistes, les figures monstrueuses des films de serie B font partie de ses références les plus fréquentes. Il parle aussi de " rituel" et de "manières d'être à l'atelier". Ses mises en condition, tel l'échauffement d'un sportif passent par l'ingestion d'un flux d'images, de sons, une saturation sensorielle que l'acte de peindre, comme il dit " viendra calmer"-

S'incarner lui-même dans l'acte de peinture, c'est aussi, paradoxalement, engager une lutte avec un autre qu'on tente de faire disparaître et " ainsi, calmer le je-u".

Pierre Albertelli envisage la peinture comme une expérience immersive de la part des spectateurs, surtout lorsqu'il l'accompagne de musique (de son propre cru) puis de projections vidéo sur les murs de l'espace d'exposition.

Il imagine alors l'imminence d'un dieu tel que Dionysos.

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C'est dans l'isolement de sa résidence dans le corps de garde du château de Coussay qu'il réaliste une grande toile de 10m de long sur 2,10 m de large. Les restes de peinture à l'huile sont utilisés ensuite pour réaliser une multitude de petits formats récupérés dans les chutes de bois, abondantes dans le lieu.